15 Février 2016
Lorsque mon ancêtre Joseph Marie, modeste charpentier du Jura épouse Marie Louise à la veille de la Révolution française, , ni l'un ni l'autre ne pouvaient soupçonner qu'ils auraient 16 enfants en 17 ans et qu'ils finiraient leur vie à un age respectable pour l'époque , respectivement 68 et 76 ans.
Des quatre fils qu'ils ont eut , l'un rentre au séminaire et fera un parcours remarquable. Nul ne pouvait espérer qu'il finirait évêque, tant son milieu social était modeste.
http://archives.mepasie.org/notices/notices-necrologiques/jeantet-1792-1866
Il parti évangéliser en Cochinchine et des écrits qu'il a laissés, on comprend facilement que l'environnement lui était pour le moins défavorable : la quasi totalité de ses missionnaires est soit massacrée, soit dévorée par les tigres. Lui même eut beaucoup à pâtir de son voisinage.
il y finira d'ailleurs sa vie, très malade , mais dans son lit ce qui est sans doute préférable à l'estomac d'un félin.
Si je vous parle de lui aujourd'hui, c'est que je veux vous raconter comment son souvenir est parvenu jusqu'à moi ;
Charles, évêque donc, eut comme tous les évêques, une bague ; la bonne "grosse bagouse" comme on en voit dans les films.
A sa mort, sa bague est partagée équitablement entre ses trois petites nièces : Félicie, Antoinette et Marie Louise sous la forme d'une parure : bague, boucles d'oreilles, et pendentif.
Félicie et Marie Louise n'ont pas eu d'enfant et ont finit leur vie chez leurs nièces : ma grand-mère et sa soeur Andrée.
Andrée a adopté une enfant qui a maintenant 75 ans et qui a eu la bague héritée de Félicie; malheureusement au cours d'un cambriolage celle-ci a été volée.
Le pendentif, hérité de Marie Louise, est revenu à une de mes cousines à la mort de ma grand-mère en 1993.
Quant à moi, étant la seule à m'être fait percer les oreilles (à ma majorité) , j'ai eu toutes les boucles d'oreilles des bijoux de famille, et mes grands parents me les ont données pour mes 20 ans; (non sans me dire que c'était les animaux que l'on marquait aux oreilles et que j'aurais dû me faire percer aussi le nez aussi pour y mettre un anneau comme les vaches ! )
Parmi elles, celles d'Antoinette, mon arrière grand -mère qui portait les boucles tirées de la parure de l'évêque.
C'est la cousine de ma mère ( la petite fille qui avait été adoptée) qui m'a raconté cette histoire et depuis je regarde ces boucles d'un autre oeil et vu la taille des pierres j'imagine aisément celle de la "bagouse" de l'évêque.